Augmentation des investissements publics et privés en faveur du climat en 2018

L’I4CE (Institut de l’économie pour le climat) a rendu publique son étude sur les investissements de la France en 2018 en faveur du climat. Il résulte de cette analyse que 1/12ème des investissements en France seraient opérés en faveur de la transition énergétique, soit 45 milliards d’euros.

Une croissance des investissements en faveur du climat tous secteurs confondus

Comme le souligne l’étude ça reste insuffisant mais représente néanmoins une progression des investissements de 2 milliards d’euros par rapport à 2017 avec une progression quasi-constante depuis 2011.

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En 2018, les pouvoirs publics, les entreprises et les ménages ont ainsi décidé d’investir 45 milliards d’euros dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable.

L’institut estime  que « Depuis deux ans, le contexte économique et réglementaire est plus favorable aux investissements climat » expliquant ainsi pour partie cette accélération des investissements.

Si le secteur public a augmenté sa contribution annuelle au financement des investissements climat de 6 milliards d’euros, les ménages et dans une certaine mesure les entreprises connaissent aussi une croissance de leurs investissements depuis 2011.

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Ces statistiques révèlent aussi l’aspect positif des politiques interventionnistes sur ces questions des acteurs publics puisqu’elles ont un effet d’entrainement.

Des investissements a renforcer, notamment dans certains secteurs

L’I4CE dresse néanmoins des réserves prudentes et, tout en saluant cette courbe croissante, encourage a faire encore des progrès pour répondre aux enjeux et objectifs des accords de Paris. En effet ces investissements restent encore insuffisants.

Pour les acteurs publics relevons que le rapport signale que pour atteindre les objectifs il conviendrait :

  • d’accroitre le développement des infrastructures de mobilité douce et des transports en commun ;
  • les politiques d’accompagnement de la maîtrise énergétique, rénovation énergétique (qui ont été pour certaines en baisse au contraire ;
  • faciliter les projets d’implantation d’énergies renouvelables (sur lesquelles l’investissement direct existe — valorisation énergétique des unités de traitement de déchets par exemple — mais est plus faible)

Liste qui n’est pas étrangère du reste déjà de nombre de nos clients, le tout étant surtout une question de capacité de mobilisation de moyens. A juste titre, le rapport rappelle aussi de l’utilité de « penser » ses investissements. Une même opération pouvant avoir des effets positifs (immédiats sur l’opération en elle-même et différés sur l’exploitation de certains ouvrages ou services) ou non selon la manière de l’aborder, y compris parfois sur le choix du montage juridique qui permet de faciliter ou non des investissements tiers.

Pour approfondir, nous recommandons cet article de Batiweb. ainsi que l’information de l’institut lui-même

Le rapport détaillé peut être quant à lui téléchargé ici. Il comporte de nombreux éléments intéressants comme la répartition des investissements, etc.