Site icon Transitions, un site du cabinet Landot & associés

Un arrêté porte « distraction de parcelles du régime forestier ». Son éventuelle illégalité ab initio peut-elle être soulevée pour demander, plus de 4 mois après, son abrogation ?

Les juristes de droit public pratiquent couramment les règles assez complexes en matière de retrait et d’abrogation des actes administratifs..

En résumé :

Et le présent blog résonne des jurisprudences qui affinent et complexifient à l’envi ces règles de droit public.

Une intéressante illustration vient de nous en être fournie par la très intéressante dernière 19e édition de la lettre de la CAA de Nancy et des TA de son ressort :

Cette CAA a posé qu’un arrêté portant distraction de parcelles du régime forestier était un acte non réglementaire, non créateur de droits (voir déjà en ce sens : CE, 13 novembre 2018, n° 425013).

La Cour rappelle donc qu’il résulte des dispositions de l’article L. 243-2 du code des relations entre le public et l’administration que si l’administration est tenue d’abroger un acte réglementaire illégal, elle ne l’est, s’agissant des actes non réglementaires, non créateur de droits, que si cette décision est devenue illégale à la suite de changements dans les circonstances de droit ou de fait postérieurs à son édiction.

Tel n’était pas le cas, ou en tout cas cela n’était pas soulevé en tant que tel. Une éventuelle illégalité initiale ne pouvant être soulevée après coup… le recours (un des nombreux dans les entrelacs de litiges relatifs au centre d’enfouissement profond de déchets radioactifs à Bures) ne pouvait qu’être rejeté. 

Voir les conclusions de M. Alexis Michel, Rapporteur public :

Voir cette décision :

Quitter la version mobile