CDBF : la COP 21 valait bien une messe… avec rémission des péchés même mortels en droit des marchés publics. Conduisant à un petit miracle juridique qu’il serait déraisonnable aux hommes de peu de foi de tenter de reproduire localement

Au pénal, et parfois devant la CDBF, passer des avenants irréguliers déconnectés des prestations initiales ou faisant franchir des seuils de la commande publique peut être un péché mortel. Pour ceux qui ont commis un tel favoritisme, nul purgatoire n’est à espérer.

Et puis il y a des miracles, tel que celui que nous découvrons ce soir à quelques heures du jeudi de l’Ascension.

Là… le miracle porte sur l’absolution juridictionnelle par la Cour de discipline budgétaire et financière n’oubliant pas d’aimer tous ses prochains, fussent-ils pécheurs, fussent-ils anciens Ministres aujourd’hui en charge de fonctions aussi palatiales que royales.

Mais gloser, c’est déjà pécher. Alors, mes biens chères soeurs, mes biens chers frères, lisons ensemble cette magnifique décision de la CDBF :

Les exégètes du droit de la commande publique ne manqueront pas d’y voir la beauté d’un vrai miracle. Elus et cadres publics de peu de foi : ne tentez pas de reproduire ce miracle chez vous, car le juge n’est pas toujours aussi généreusement touché par l’Esprit sain(t). Car la COP 21 valait bien une messe et, donc, un compromis religieux avec le droit de la commande publique, sur l’autel de l’écologie.

Et puisqu’un miracle n’arrive jamais seul, rappelons aux âmes errantes que la CDBF elle-même sera touchée par un miracle, puisqu’elle mourra bientôt, pour être remplacée à la presque identique par la 7e chambre, contentieuse, de la Cour des comptes (sur ce point, voir : Comptables et ordonnateurs : des fonctions séparées ; une responsabilité désormais unifiée [VIDEO et article] ).

Alors, pour nos amis magistrats financiers et constitutionnels, une seule expression s’impose : « santo subito »… pour avoir enfin compris que quand on travaille à un grand oeuvre les détails des marchés publics peuvent être omis… et pour avoir admis qu’alors la rémission des péchés peut être LA voie tracée par le Seigneur.

Santo subito… j’vous dis.